Pleurer


 

 

 

Le crépuscule

 

 

 

Je pleure les enfants

 

dont on ravit l’innocence.

 

Je pleure les femmes et les hommes

 

dont on outrage la dignité, brise le corps et l’esprit.

 

Je pleure les hommes qui ne savent pas qu’ils sont soldat.

 

Je pleure les soldats qui ne savent pas qu’ils sont homme.

 

Je pleure les mères écrasées par le malheur.

 

Je pleure les pères figés devant l’horreur, incapables de pleurer.

 

Je pleure tous les égarés qui disparaissent dans les flots de la mer.

 

Je pleure les multitudes qui ont perdu tout espoir.

 

L’indifférence de l’humanité qui oublie d’aimer éveille ma colère.

 

L’incroyable stupidité de l’être humain qui se croît maître du monde me désole.

 

Je pleure les êtres vivants que l’on maltraite et dépouille.

 

Je pleure les forêts, les rivières et les mers qui sont sacrifiées à la dérive des idéologies.

 

Je pleure la lente destruction de la terre notre sœur, victime de notre ignorance et de nos appétits jamais assouvis.

 

La dureté de nos cœurs m’attriste.

 

 

Silence

 

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L’aube

 

 

Le soleil se lève.

 

Les arbres et les fleurs émerveillent.

 

Les oiseaux chantent.

 

L’enfant sourit.

 

Les parents aiment sans arrière-pensées.

 

Les sacrifiés bravant l’impossible se relèvent et

 

cheminent avec cette étincelle dans les yeux qui ne s’éteint jamais.

 

La souffrance trouve en elle le pardon et la réconciliation.

 

Le souffle apporte vie et renouveau.

 

 

 

Joie, paix