Les vagues meurent sur le rivage,

Le vent a fini de souffler

Une barque abandonnée,

La lune à minuit

Brille de tout son éclat.                                  Dôgen  zenji

 

 

 

Il est temps d’aller au-delà de la dualité.

Il est temps d’entrer dans ce monde inconnu.

Il est temps de le découvrir tel qu’il est, réalité du cœur, à la fois une et multiple.

 

Proche et éloigné, il semble étranger, se dérobe à toute tentative d’appropriation.

Le chemin qui y mène est la fois simple et subtil, comme le bruissement des feuillages dans le vent. Sans eux, il ne pourrait se manifester.

 

Il échappe à l’être humain absorbé par ses activités, plongé dans le monde, où tout doit être fait à l’instant.

 

Il se montre à celle ou celui qui, délaissant ses activités, fait un retour sur soi-même, une véritable conversion et pratique avec détermination l’assise immobile et silencieuse.  Se mettre face à soi-même n’empêche pas les activités, mais dessine leurs limites et de par là même remet en cause leur toute puissance.

 

Ce face à face  fait apparaître d’une part la complexité croissante du monde des phénomènes, d’autre part l’unité profonde que nous sommes et qui nous permet de l’assumer pleinement. La tranquillité du corps et de l’esprit nous apprend la clarté et la paix intérieure, de même que le prochain pas à faire.

 

C’est une grâce qui touche toute personne qui est disposée à la recevoir. Il n’est pas de meilleur moment que maintenant.