Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, Et l'homme qui possède l'intelligence!
Proverbes 3.13

 

 

Le temps et l’espace, maîtres exigeants et inspirants, insufflent à l’homme la volonté de se redresser et de considérer le monde d'un oeil nouveau. Il s’étonne, aime, craint, agit et s’attache. Puis se fatigue, rêve et oublie son émerveillement.

 

 

 

Il entend alors un appel profond, une sorte de vagabond, dont les traces allument dans son cœur desséché un feu qui ne supporte que lui-même. Comme si un quelque chose cherche un épanouissement, un accomplissement.

 

 

 

Il reconnait en la matière une soeur qui n’est prisonnière que de son regard.

 

Attiré par l’horizon, il se perd dans les brumes vespérales, découvre une âme qui chevauche l’infini comme un cheval sauvage se jouant des forces de l’univers.

 

 

 

Dans son élan, il est poussé par les insondables abîmes à affronter son cœur alourdit par le poids du carcan de l’ignorance, et qui, dans sa discrète bienveillance, le soutient pas à pas, par vaux et par monts, sur le chemin de la libération.

 

 

 

Ancré dans ce quelque-chose, il considère ce qu’il est, ce qui est, ce qu’il vit, ce qui vit, la Vie. Sans partage possible, pas d’intérieur, pas d’extérieur. Rien d’autre que la banalité de la vie quotidienne, dans laquelle s’inscrit la poésie de l’éternel sans nom.

 

 

 

Dans la mort se révèle non pas tant la fugacité des choses que celle de la mort elle-même. Mort et naissance chantent et dansent ce renouveau qui échappe à toute emprise.